Les Arbres
Le travail des hommes, l’œuvre de la nature, Ta Volonté ont fait planter, tuteurer, arroser, croître les arbres durant de longues années. La double rangée guide le cavalier qui risque de s’égarer quand la neige est épaisse sur cette vaste plaine. Elle ombrage l’attelage harassé qui rentre la moisson. Les enfants jouent à cache-cache derrière les troncs. Les oiseaux bâtissent leurs nids dans les fourches de la ramée.
C’est du bonheur, Seigneur.
Le feuillage libère l’oxygène qui renouvelle l’air emporté par le vent. Ses limbes, à l’automne, prennent de chaudes couleurs, lumineuses comme un regard de grand-père au soir de sa vie ; elles tombent et amendent le sol en attendant le printemps.
C’est de la vie, Seigneur.
Quand l’arbre meurt, les troncs deviennent poutres ou mâts, des branches seront des planches qui habilleront les maisons, et d’autres chaufferont l’âtre où la soupe mijote.
C’est de l’espoir, Seigneur.
Les arbres guident ceux qui empruntent le chemin pour les amener à destination. Ils sont comme nos parents, nos amis, nos anciens : remparts de notre vie.
L’ange qui nous conduit connaît la voie tracée.
C’est la confiance, Seigneur !
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