La forêt cathédrale
Il faut lever les yeux pour voir les frondaisons,
Large nef de verdure ombrageant la futaie.
Y chantent les oiseaux à gorge déployée,
Célébrant les beaux jours durant cette saison.
Au chœur des nourriciers répond le gazouillis
Des oisillons blottis au creux des nids douillets ;
Les bringeures furtives glissent dans la travée
Où la laie les emmène au profond des taillis.
Fête de la famille, aujourd’hui rassemblée,
La harde a besoin de cette protection :
La forêt tutélaire est la grande maison,
Tout comme la coulée aux biches effarouchées.
Le jeu d’orgues des troncs, en perspective sombre,
Ressemble à des piliers qui s’alignent dans l’ombre,
Et la nef est vivante, en camaïeux de verts.
Les rayons du soleil obliquent à travers
Les feuilles, pour dorer les allées latérales…
… Je pense… au Bâtisseur des forêts-cathédrales.
Les Pléïades, février 2002
Photos Fabbrice Cahez
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