Le lac Michigan
Auréolé de brume, il est presque invisible –
Ciel et eau confondus – miroir comme une cible
Que la mouette vise, en guettant le poisson.
Elle a de son œil vif repéré les hauts fonds
Dans lesquels elle sait trouver sa nourriture.
Ce matin il est bleu, et sa surface lisse
Accueille les bateaux sur laquelle ils glissent.
Par endroits on peut voir des reflets violets
Sauf au bord, où le vert s’échoue sur les galets.
Ô comme elle est changeante, cette belle nature !
Voici qu’au gré du vent, la vague se soulève
Et roule en rugissant, s’écroulant sur la grève.
Le gris-vert y domine, échevelé de blanc…
Il efface les pas et, prenant son élan,
Le lac en jets bruyants vient mouiller mes chaussures.
D’heure en heure, le lac a changé de couleur,
Du ciel il prend le bleu, en sa grise pâleur,
Changeant comme une femme, il en a les humeurs.
Lac Michigan, 19 octobre 1984
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