Ô Mamy, s’il te plaît, raconte la forêt.
Il était une fois un grand pin écossais, (matin)
Poussant tout près du porche, ou planté tout exprès,
Dont la cime se perd dans le ciel étoilé.
Ô Mamy, s’il te plaît, raconte la forêt.
L’écureuil, feu follet dégringolant l’érable (midi)
Vient d’atterrir tout près, sa queue frôlant le sable
Dont le sol est formé. Et c’est là qu’il s’attable.
Ô Mamy, s’il te plaît, raconte la forêt.
Voici le cardinal, tout de rouge vêtu. (soir)
Et Monseigneur s’avance, et son gros bec pointu
Cherche les grains que la grive n’avait pas vus.
Ô Mamy, s’il te plaît, raconte la forêt.
Et voici que s’approche le raton laveur. (nuit)
Il est venu ce soir, toujours à la même heure ;
Du bassin des oiseaux, il barbote par cœur.
Ô Mamy, s’il te plaît, raconte la forêt.
Michigan U.S.A, 14 octobre 1984
Saisie : Caroline
Mise en page : Edith
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