Elucubrations~1

Un peu… beaucoup…



Comme la marguerite, on dit : un peu, beaucoup ;

On dit ; passionnément ; peut-être : pas du tout…

Quantifier de l’amour, c’est aussi l’enfermer,

Sentiment sans mesure… qu’on ne peut limiter,

Qui gouverne la vie, s’il n’est pas entravé.

Lorsque j’étais enfant, je ne pouvais penser

Que nos parents un jour nous seraient enlevés.

Si l’orage tonnait, je n’avais pas de peur

Parce qu’ils étaient là, et mon frère, et ma sœur ;

Que peut-il arriver quand on a ce bonheur ?


Le bonheur, direz-vous, peut-on le mesurer ?

Une petite joie, des moments exaltés,

Le cœur qui bat d’attendre la visite surprise…

L’agitation fébrile d’une chose promise…

Ou l’espérance d’une situation assise…


C’est le bébé tout neuf, posé contre mon cœur,

C’est ton regard d’amour qui ne sait pas le dire,

C’est la minute chaude d’une main tendue.

C’est à prier ensemble, le dimanche, à onze heures,

C‘est à vous voir parfois, pour le temps d’un sourire,

C’est revoir les photos de ceux qui ne sont plus.


Un peu de gentillesse ? c’est s’aimer un brin,

Souhaiter faire plaisir ? une pincée d’attention ;

Offrir de la gaieté en partageant le pain,

Ecrire plus souvent pour dire son affection.

Reconnaître, et aimer l’autre, pour ce qu’il est,

Pouvoir doser l’humour : un peu ? un tantinet ?


Les Pléïades

Mai 2002







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