Pour « L »
Il faut rester couvert ? On en remet une couche…,
Avec un tablier décoré du cartouche –
Prépare une bouteille afin qu’on la débouche –
Dix lustres valent bien qu’on quitte ses babouches,
Que devant le miroir, après quelques retouches,
On découvre cinquante : c’est le temps qui fait mouche.
C’est le temps – ou mi-temps – où chaque jour débouche…
Un regard en arrière, le carrefour, la fourche :
Ce sont des pans de vie qui, aujourd’hui, débouchent
Sur un palier du siècle : tu n’en es qu’à mi-louche ! …
Nul besoin d’aller des Martigues à Ste Nitouche…
Que l’on soit manant prince, valet, roi ou manouche,
Nous avançons piano, jusqu’à devenir « souche »…
Ne pouvant pas dormir, j’abandonne ma couche ;
Je ne peux pas non plus, à cette heure, prendre une douche…
Pour ceux qui ont enfin atteint la pierre de touche,
J’égrène les années, les thèmes, que j’enfourche…
Le mal, le bien, le mieux, le pire, ce qui nous touche.
Et l’Amour ! Qui se sent morveux, qu’il se mouche !...
en lui offrant une « louche », pour les « L » ans de Marie-Odile
26 novembre 2001
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