L'air, l'eau, le feu ~1


Nuit blanche



C’est à vous que je pense, frères dans la douleur,

Qui vivez dans le doute, l’abattement, la peur.

L’épreuve mutilante fait de nous des muets,

Et c’est dans notre tête qu’il faut rester entiers !


Les jours se succédant nous apportent un mieux,

Nous reprenons courage : « On n’est pas encore vieux ! »

La technique et la science viennent à notre secours,

Le cocon familial nous entoure d’amour.


Quand, de l’Association, l’on vient nous visiter,

C’est une main tendue, une fraternité.

« Pourrai-je, moi aussi, connaître ce bonheur

De répondre à l’épouse, aux frères et aux sœurs ? »


Ceux qui, dans la famille, nous comprennent vraiment

Sont souvent les plus jeunes, car nos petits enfants

Nous voient avec le cœur et savent s’arrêter

Pour suivre nos efforts, et bien nous écouter.


Cette nuit est si longue quand me fuit le sommeil…

Mais bientôt, dans une heure, se lève le soleil.

Chaque jour a sa peine, demain est renouveau :

Et devant l’Infini, déposons nos fardeaux.




Juin 2000


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