Les Couleurs du temps qui passe ~18



Les Papillons


Quand tu étais petit, en allant à l’école,

Tu m’as dit : « Oh Maman : une fleur qui s’envole ! »

S’il me faut lui donner une définition,

C’est ainsi que je nommerai le papillon.


Ses ailes ouvertes au vent, caresses de velours,

L’emportent en un essor, qu’il croit durer toujours.

Merveille de nature, éphémère splendeur,

Il vivra quelque temps, peut-être quelques heures.


Comme des plis de soie, richement colorés,

Comme une hymne à la vie qui s’ouvre au vent léger,

La frêle créature s’élance dans le vent

Puis revient se poser silencieusement.


Il en est de petits, il en est de très grands,

Leur forme est variée, et il y en a tant !

Personne ne se lasse à regarder voler

Ces frêles créatures aux regards ocellés.


Pourtant ils ont été de rampantes chenilles,

Avant que de s’ouvrir en insectes parfaits…


et c’est ainsi pour nous, les garçons et les filles :

Nous lancer dans la vie ; notre route est tracée.




Les Pleïades, mai 1999


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